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FAIR TRADE ET POLITIQUE DES ACHATS

Dans notre démarche d'achats nous acceptons toujours les prix demandés par les artisans (s’ils sont réalistes à la vue des articles proposés),  en évitant les intermédiaires "facilitateurs" ou les agents, afin que le maximum des sommes payées aillent aux travailleurs. Nous avons toujours fui immédiatement les lieux ou nous sentions une quelconque exploitation de la main d'oeuvre, une mauvaise atmosphère, ou des conditions de travail inacceptables.

Cependant il est impossible d’être partout, tout au long de la chaîne de fabrication de chaque produit. Nous ne pouvons constamment surveiller chaque atelier et savoir si certaines sous-traitances ne se réalisent pas à notre insu. Mais nous essayons de limiter ce risque par des visites fréquentes, des questions sur tout ce qui peut paraître étrange ou anormal et une très longue expérience dans notre domaine

Quand l’idée de « commerce équitable » n’existait pas encore, nous en avons suivi les supposées règles sans le savoir, et sans nous en prévaloir. Aujourd’hui ce type de terme est essentiellement utilisé dans un but commercial et de marketing. A notre sens ce genre d’euphémisme n’est destiné qu’à apaiser la conscience des consommateurs occidentaux, lucides des inégalités flagrantes du monde actuel, mais souvent désinformés concernant la vérité sur les sources et modes de fabrication de ce qu’ils achètent. Malheureusement, même réelles, ce genre d’action n’a que peu de conséquence sur le quotidien des travailleurs locaux (en tout cas dans l’artisanat, ceci ne concerne pas les produits alimentaires). Et puis comment sélectionner sur place les producteurs à qui l’on voudrait « payer plus »?Une flûte de pan, un collier ou un ocarina ont, dans un site de fabrication donné, un prix moyen en fonction de leurs qualités, des matériaux utilisés et du temps passé à les réaliser. N’est ce pas fausser les règles d’échange avec les producteurs que de favoriser l’un au lieu de l’autre en décidant de façon forcément arbitraire qui empochera cette différence ? Tout comme ici les pseudos commerçants « équitables » et « du monde » faussent les règles en payant peu de charges sociales grâce à des structures d’associations et en employant souvent des bénévoles retraités au lieu d’être, comme nous, une société imposée sur tous les fronts. En réalité nous exerçons exactement la même activité et les salaires de leurs dirigeants sont surement parfois plus élevés que les nôtres. Le comble ? Ils paient souvent les produits moins cher que nous (témoignages à l’appui de certains collègues travaillant dans d’autres régions du monde).  Pour couronner tout ça, les sociétés et marchands qui mettent leurs vertus en avant  ne sont parfois pas à même de les vérifier sur place, et ce n’est donc souvent que la simple déclaration d’un sous traitant qui sert de preuve.

Surtout, comment penser que les échanges avec certains pays du sud peuvent être « équitables » quand on connaît les énormes différences de niveaux de vie. En réalité la consommation ludique des pays "riches"génère parfois la seule source de revenu possible pour beaucoup de personnes des pays "pauvres" (avec le tourisme) alors que dans le même temps des entreprises multinationales viennent s'approprier leurs ressources primaires, minières et agricoles, sans en payer le vrai prix.

Le libre commerce,  base du capitalisme, est le plus vieux métier du monde. Nous assumons notre activité et aimons notre métier. Essayons de parler peut être dans notre cas de « commerce amical » quand il n’y a pas (trop) de marchandage ni de profits excessifs, et si la relation d’échange enrichit les 2 parties tout en faisant, avec le temps, diminuer la différence de niveau économique. Ce qui serait une utopique et (très modeste) contribution au rééquilibrage nécessaire.

PS : à voir le récent film documentaire de Philippe Diaz : « La fin de la pauvreté ?» à propos des causes historiques des inégalités mondiales

A lire le grand clasique, déjà ancien mais toujours d'acualité, "Les veines ouvertes de l'Amérique latine" de Eduardo Galeano.

Et pour s'informer :"les coulisses du commerce equitable" de Christian Jacquiau


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